Ton matin blanc • 4

Le printemps est si loin, l'été est fini et dans cet fin d'automne où le soleil est brume grise, c'est ta main qui redonne des couleurs à mes rêves.
Dans la chambre encore sombre, ta main cherche mon sein, ta hanche ma hanche, et ton doigt mon téton. Bouton du sourire. Ta bouche vient l'accueillir. Baiser doux, passionné, dévorant... tour à tour.

Entre mes cuisses, mon sexe coule déjà. 

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Les effeuillages du soir • 6

Ainsi donc voilà, nous nous retrouvons, dans la fusion étrange qui nous lie : moi, délivrée, toi, emporté malgré tout dans mon univers parallèle. Brisé le secret. Brisé le passé. Finit le désert. Finit le doute et l'incertitude.

Te voilà, conquistador.
Chut !

Pendant que la lune tendre prend ses aises, nos bouches, nos mains, de slow en tango, tiennent le bal. Nos jambes glissent contre les draps, et nos sexes contrebataillent...
J'absorbe le désir depuis si longtemps. Il en ressort par tout mes pores. Le sens-tu ? Langues vaporeuses qui autour de nous tournoient ? Les sens-tu ? qui glissent dans ta chemise noire, caressent ton cou, défient ta ceinture, s'enroulent contre ton hampe ? Emportent ma main, mes yeux, ma bouche... T'enlèvent le moindre tissus, mordillent ta lèvre, t'arrachent ton caleçon...

Poser ma langue, enfin, sur ta queue.

Celle que tu enfonceras dans ma chatte affamée.

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Rêvasserie

Respirer doucement. 

Savoir que tu es là. 

Attendre le moment. 

Où tu glisseras sous le drap.

Fermer les yeux. 

Sentir tes doigts. 

Leur lent cheminement.

Au creux de mon émoi.

Ils trouveront ma cuisse. 

Pleine de langueur. 

Et pendant qu'il y glissent. 

Montera la chaleur.

Je sens le grain de ta peau. 

La force de ton étreinte. 

L'appel de mes appeaux. 

Et leur sensible pointe.

Dans la lumière glissante.
Un baiser, une fusion.
Qui brise une longue attente.
D'une nuit de passion.

Laissons parler le clapotis. 

La ligne, infime chatouillis. 

Entre nous et nos baisers. 

Et nos deux souffles si léger.

Le doux avant. 

Le chaud après. 

Qu'importe le moment. 

Si tu es le met.

De l'autre côté du miroir • Après In Virgo

Un nouveau jour se lève, comme plus lumineux.
La terre a tourné, sur un cliquetis, et tout bascule.
Un cliquetis. La clé sur Vénus.
Les flots commencent doucement leur fraîche descente entre les monts.
Qui bientôt bouillonnant...

Ma pierre blanche.

Heart Rock via flikr

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Le cul endentellé

T'attendre, le cul rond, la main abandonnée au vide.
T'attendre, prenant corps sur la chaleur douce d'un sofa.
Le corps gainé, le cul sous la dentelle et les rubans, la jambe en secret de bas.
T'attendre, les paupières abandonnées au moment d'après.

T'attendre ou pas.
Pousser des soupirs de l'écart qui nous délie.
Sonder de deux doigts l'inutile attente.
Crier dans le vide.

Ou pas.