Au milieu du torrent
Comme les claquements secs de quelques galets
Des pieds innocents
Un chant continu
Une ombre qui te survole hérissant ton duvet
Un nuage superflu
Vois-tu le début ?
Vois-tu la fin ?
L'air enfin que tu respire.
mercredi 16 décembre 2020
Roulis
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samedi 2 décembre 2017
Fendre la page blanche
Un fin silence.
Un épais brouillard.
La poussière qui s'amoncelle.
En un souffle, dégager tout cela.
Une inspiration et, dans un roulement, un acte impromptu,
Reprendre le rythme, s'accorder au ressac, ré-adopter son corps.
Mettre en veille ses faiblesses
Croquer, lécher, envelopper
Et remuer les fesses.
Fendre la page blanche.
Un épais brouillard.
La poussière qui s'amoncelle.
En un souffle, dégager tout cela.
Une inspiration et, dans un roulement, un acte impromptu,
Reprendre le rythme, s'accorder au ressac, ré-adopter son corps.
Mettre en veille ses faiblesses
Croquer, lécher, envelopper
Et remuer les fesses.
Fendre la page blanche.
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vendredi 26 mai 2017
Les mots vintages
Le papier qui s'ennuie. Dans son coin, reposé, ses fibres embrassées, prêt à se faire le lit de nos pensés. Le papier, tellement oublié, chaud et granuleux, un peu froissé, où l'on peut caresser un univers, une mémoire, un désir, un passé, un espoir, une rage, une blessure… Entends la plume qui, avec gravité, trace l'émotion concrète.
Ce seront des trésors.
Toi, là, tu perds les mots dans un trou béant.
Ce seront des trésors.
Toi, là, tu perds les mots dans un trou béant.
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jeudi 25 mai 2017
Délicate
tu vois, toi que penses-tu ?
Mes yeux sur tes lèvres, qui glissent dans mon âme.
Mes lèvres sur le bord de l'âme.
Les souvenirs qui remontent
Le corps qui ne sait plus.
Dois-je désirer ; dois-je aimer ; dois-je chérir ou m'affoler ?
La gorge sèche, qu'en est-il ?
Suis-je un sujet à ébattre ?
Suis-je ?
Mes yeux sur tes lèvres, qui glissent dans mon âme.
Mes lèvres sur le bord de l'âme.
Les souvenirs qui remontent
Le corps qui ne sait plus.
Dois-je désirer ; dois-je aimer ; dois-je chérir ou m'affoler ?
La gorge sèche, qu'en est-il ?
Suis-je un sujet à ébattre ?
Suis-je ?
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mardi 2 mai 2017
Tes yeux
Tes yeux me dessinent,
Là sur les draps froissés
Tes paumes sur mon ventre
Encore bien échauffé.
Mes yeux s'illuminent
quand ta voix m'appelle.
Mais à sagement t'attendre
Je vais perdre mes ailes.
Tu préfères le désir
de bien rouges furies
Moi, je ne suis qu'incandescente
braise au fond de l'âtre gris
Où je risque refoidir
— Noir cendre dans l'oublie—.
Ton souffle, et en amante
Enflammée je ressurgis.
Là sur les draps froissés
Tes paumes sur mon ventre
Encore bien échauffé.
Mes yeux s'illuminent
quand ta voix m'appelle.
Mais à sagement t'attendre
Je vais perdre mes ailes.
Tu préfères le désir
de bien rouges furies
Moi, je ne suis qu'incandescente
braise au fond de l'âtre gris
Où je risque refoidir
— Noir cendre dans l'oublie—.
Ton souffle, et en amante
Enflammée je ressurgis.
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mardi 14 février 2017
Les effeuillages du soir • 16
[EDIT concours]Vous pouvez voter pour mon texte jusqu'au 19 février 2017 : clic clic ! Merci petit lecteur :-*
Il pleut. Des petits plocs qui s'intensifient. Indéniablement.
Qui s'écrasent sur nos têtes.
Tu me dis "Viens !".
Tu me serres contre ton épaule. Tu me diffuses ta chaleur.
On court.
D'un pas, tu te jettes sous le porche.
Ta main presse la mienne.
Nous rions un peu.
Je tremblote. Je frissonne.
Excitation.
L'ascenseur monte. Sous mon pull mouillé mes seins s'érigent.
Ils savent.
Deux petites pointes vers toi. Deux pépites qui t'appellent.
Tu les attrapes entre tes doigts. Tu les presses doucement.
Tu les veux.
Je fonds. J'abdique.
Je me mords la lèvre.
Tu fronces les sourcils et tu t'approches. Tu glisses à moi jusqu'à ce que je sente l'émotion de ton ventre. Tu lèches la pluie sur mes lèvres. Tu les mords à ton tour.
Chut ! dis-tu à mon gémissement.
Chut !
Ma main prend ta fesse. Ma main prend ta queue. La malaxe. La réchauffe. Je te provoque.
La porte claque.
Sous la douche chaude, à peine déshabillés, à peine habillés. Les chaussures et pantalons jetés, la culotte mouillée. Trois fois ! alors. Tu soulèves ma cuisse. Tes doigts écartent le tissu. Voyageurs, ils me pianotent avec délice. Avec tendresse, ils s'immiscent. Tes mains remontent, ôtant ma chemise au passage pendant que la tienne valse au loin. Nous voilà, la peau rougie par le chaud-froid. Fondus l'un contre l'autre
Tu prends ma tête entre tes mains, je suce ton pouce que tu glisses dans ma bouche.
J'attrape ton chibre tendu et y frotte ma chatte, doucement. Tes lèvres s'entrouvrent. Intenses soupirs.
Ma culotte tombe. L'eau ruisselle. Onde caressante. Griffes douces.
Tandis que l'on danse sur des bruits de succions.
Et puis, soudain, tu t'endiables. Tu t'agites. Tu rugis. Tu bascules maître.
Ou bien esclave de l'envie.
Enfin tu me plaques d'un coup rageur au mur.
Armé tu es. Je crie. Le désir gronde. Je mange ton sexe. Encore ! Encore !
Dans un dernier tremblement, tu me pointes profondément. Et tout à coup, je suis toi.
Désarmés.
Apaisés.
Dehors, la pluie a cessé.
Texte écrit à l'occasion du concours d'Idée du Désir : Faites crier de plaisir votre plume !
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