Hé mais ! Je veux lire l'intro !
Sous l'auvent, le soir se termine doucement. Le repas était léger et le vin me fait un effet fou. Je sens bien sa chaleur monter, et pas seulement aux joues.
Éric nous ressert un verre de rosée. Il s'adosse confortablement au fond de la chaise en me faisant un sourire. Petit malin...
La conversation reste pourtant anodine. De notre relation avec Sarah, de nos aspirations...
Et puis le vent se lève. Dur, froid. Tout d'un coup c'est la furie, les gouttes s'écrasent dans nos assiettes... Nous nous précipitons pour rentrez la vaisselle dans le salon en rigolant.
— Bien ! dis-je en refermant la porte-fenêtre et en m'appuyant sur la vitre.
Côte à côte, nous observons l'état de la terrasse :
— Il n'y a pas à dire, la nature nous joue parfois de drôle de tour, dit Éric.
Je frissonne. Une goutte dégouline d'une mèche de cheveux à mon épaule. Ma robe me colle à la peau dévoilant avec audace mes seins pointus. Il se tourne vers moi et attrape ma nuque.
— Il me semble qu'il est dans mon devoir de te réchauffer, dit-il.
Il me tire contre son torse. Ma poitrine s'écrase contre lui.
Bien que je sois un peu prise au dépourvu, une agréable sensation m'envahit. C'est doux et chaud. Il me caresse doucement le dos d'une main néanmoins ferme et assurée. Si proche, je ne peux plus ignorer son érection. J'ai un léger vertige. Je suis partagée entre un désir bestial et la crainte de commettre une erreur monumentale. Pourtant je ne le repousse pas.
— J'aime ton odeur, me chuchote-t-il.
Sa main continue ses caresses, glissant de plus en plus bas sur mes reins, remontant doucement le tissus trempé. Il me mord l'épaule et je sursaute, me calant un peu plus dans ses bras quand sa main passe sous l'élastique de ma culotte pour empoigner ma fesse toute fraîche. Sa bouche trouve la mienne et la brulure dans mon ventre me fait comprendre tout mon désir qu'il me prenne là, tout de suite.
Le tonnerre gronde. Sa main s'engouffre entre mes cuisses.
— Mmh, tu es si chaude, là, murmure-t-il.
Il enfonce un doigt dans mon miel et j'en ai le souffle coupé. Éric me porte jusqu'au canapé.
Je me débarrasse de ma robe devenue trop génante. Il s'agenouille entre mes jambes, m'observe un instant puis enlève son t-shirt avant de baiser mon ventre. Ses mains suivent mes hanches avant d'agripper mes seins. Je me cambre sous ses morsures autour de mon nombril. Je place mes mains dans ses cheveux blonds. Un éclair cisaille la nuit. Nos corps se zèbrent un instant. Sa bouche se plaque contre mon sexe. De ses mains il soulève mes fesses pour enfoncer sa langue au fond de moi.
— Mon dieu Éric, je m'écrie.
Il lève un regard vers moi en continuant son exploration humide. Je me délecte, la chatte entreprise par sa langue et ses doigts, je le vois prendre sa queue et se branler d'une main. Il me soulève une cuisse et rapproche sa queue toute gonflée près de mon ventre qu'il continue d'agiter. Je la vois si rouge...
— Caresse-toi m'ordonne-t-il. Et je glisse ma main à mon con brûlant. En cadence, nous nous paluchons. Il me regarde en haletant tandis que mon plaisir monte indéniablement sous mes doigts juqu'à ce que je ne puisse plus tenir et agonise les jambes enroulées sur sa taille.
Alors son sperme me macule le ventre et les seins. Je sens son jus couler sur ma hanche avant qu'il ne s'écroule la tête au creux de mon cou.
Le temps s'arrête. Nos deux souffles dans la pièce silencieuse. Et la pluie douce en petit clapotis nous endort simplement.