dimanche 12 avril 2015

Lecture intime • 1


Voici un texte de 2014 auquel l'image m'a fait penser.
J'ai décidé de vous faire cette la lecture de la première partie...
(Pour lire le texte complet, suivez le lien en bas de billets) 

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Le froissement des particule d'air derrière moi me met en alerte.
Le reflet dans la vitre me rassure. Le matin est encore frais.
J'observe la lente renaissance de la nature sous les rayons timides.
Un printemps un brin en avance.
Ma tasse dessine des volutes de chaleur, caressant mon visage de ses vapeurs.
Ton souffle se cale au creux de mon oreille. Un petit baiser sur mon lobe. Soupir.
Tu m'enlace de ta main gauche, moulant ma poitrine dans le tissu soyeux.
Ta main droite suit la courbe de ma hanche.
Ton étreinte se ressert, plaquant mon dos contre ton torse chaud.
Les minutes suivantes sont faites de silence.
La tension glisse. Les respiration sont plus présentes.
De l'index, tu soulève le bord de ma nuisette et cours le long du plis de ma cuisse.
Un frisson. Je ferme les yeux. J'ondule.
Tu attrape un sein, flatte sa pointe érigée, croque ma nuque alors que je gémis d'aise.
Ma tasse se pose...


Pour lire la suite : Divine et mouillée sur In Virgo

jeudi 2 avril 2015

Les effeuillages du soir • 12

« Est-ce le poison grandissant dans mes veines ?
Est-ce la sève d'une vie ?»
Les yeux fermés, se demandait-elle.
Des mains sur son ventre la pressait. Les siennes sur la balustrade sentaient le froid engourdi, retenu.
Le petit vent soulevait les pans de sa jupe entre ses cuisses, léchant sa chair fine. Là où tout devait finir. Ou pas.
Entre les vibrations de son silence intérieur, une voix. Un orage ?
Des temps en staccato.
N'était-ce pas les mains qui lui parlaient ?
Celles qui glissaient sous son pull, sur ses seins, sur ses hanches.
Était-ce seulement le vent ?
La morsure du froid sur sa nuque.
Ou des dents.
Elle écartait maintenant les cuisses.
Par automatisme peut être ou par envie.
Sûrement.
Elle sentait les filets de bave entre ses lèvres. Claquantes.
Bruissantes quand le doigts s'y lovait, gigotant à peine...
L'électrique plaisir lui fit ouvrir les yeux.
Regardant le gouffre devant elle, elle l'aspira d'un cri rauque.
La queue dardait son cul et le doigt préparait sa venue.
Toute fendue qu'elle était, elle releva sa jupe.
Penchée pour l'accord finale,
La chaleur,
L'innondation.

Pour lire les précédents billets : Les effeuillages du soir sur In Virgo