vendredi 26 décembre 2014

Les effeuillages du soir • 9

Et l'hiver, enroulé dans la nuit, picotait les doigts et chuchotait des envies de chaudes passions. Assis sur un banc, nous regardions les étoiles naissantes, moi sur tes genoux, les jambes croisées.
Tu réchauffais tes doigts à toi sur le haut de ma cuisse où un bas s'agrippait, frôlant innocemment d'un index tendu le gonflé de mon sexe plein de ces envies.
Mon corps se tendait et s'accrochait en une lente certitude au tien, et tes doigts en profitaient pour gagner du terrain, s'appuyant un coup entre mes lèvres, tirant l'élastique d'un autre, glissant sur ma peau brûlante, mon con gélatineux...
La brume incandescente vibrait. Et ton doigt jouait dans l'intime de mon manteau.
J'étouffais un cri au creux de ta nuque quand toi, en chuchotant  au creux de mon oreille «il fait bien chaud, là», tu enfonçais d'un coup ton doigt au rond de ma chatte. Restant ainsi un moment indécent, baisant ma bouche.
Puis tu pris tes va et vient doucement, caressant du pouce ma bille rougie...
Et tes paroles implacables :  «meurs dans mes bras».

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jeudi 18 décembre 2014

Les effeuillages du soir • 8

Nous sommes de ces corps qui se glanent.
Heures après heures. Caresses et puis paresse. Frissons et vapeurs...
Dans les clapotis doux, dans la défaillante chaleur, tu lèves ma jambe sur le bord de la baignoire et tes doigts filent dans ma chatte déjà rougie. Mon ventre se plaque entre le carrelage froid et ton corps si chaud. Le floc de l'eau répond au floc de mon con. Je plante les doigts dans ta nuque, coller à ton souffle. Ta queue dans mon dos s'impatiente, sursautant.
Chaleur sur chaleur ; je halète.

Tu me retournes d'un coup et tu m'enlaces, lèvres sur lèvres.
J'accoste la base de tes couilles et je glisse sur toi.
Il est près d'une heure et la température ressentie est de 37°2.

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mardi 9 décembre 2014

Ton matin blanc • 5

Un filet de lumière, jour éteint, nuit fuyante.
Je ferme les yeux, encore, espérant ta main qui m'attrape sous les draps.
Je souris, la tête posée sur l'oreiller.
J'entends ta respiration, tes mouvements lents qui froissent les draps.
Là, sur la rondeur de ma fesse tu atterris :
Bout des doigts chauds qui glissent sur mon ventre.
J'ouvre la bouche. Soupir ténu et tremblant d'émotions.
Tu loves mon sein dans ta main. Désir palpable.
J'ondule entre tes doigts.
Je m'offres à ta bouche et t'attire...
Ta main entre mes cuisses je veux !
Glissement de terrain.
En pointe aigue.

- Miroir -


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mercredi 3 décembre 2014

Les effeuillages du soir • 7

Souvent mes émotions sont maîtresses : elles me dévêtent et me donnent telle une proie.
Consentante, flageolante, désirante.
Elles me chuchotent des mots crus, elle malaxent mon corps, elles me convulsent, caressent doucement ma peau. Dévoilent mon moi sauvage, se font graves, caverneuses, elles excitent ma femellitude, elles pincent mes seins, entrouvrent mes lèvres, sucent ma langue, échauffent mon con. Et se glissent dans ma chatte salivante en criant ton nom.

Pourtant, nous venons à peine de nous embrasser.



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lundi 1 décembre 2014

D'aimant.

Mon dément. Il y a cette pointe de folie, toujours, dans le désir, une sensation d'irraisonné. Le frisson vient de là : céder au corps, taire le bilan, les thèses, la catégorisation... laisser le feu prendre, alléger le souffle, tendre la langue...
Danser sur les règles, baiser le commun, embrasser le temps. Parader ses minutes tandis que d'autres pensent à demain. Laisser le cœur voyager et le corps s'abreuver.
Faire de la confusion des sens une merveilleuse allégorie.

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