dimanche 29 novembre 2015

La symphonie

La symphonie des draps
Qui se fondent entre mes cuisses
Tétanie, quand je me rends
à la tension qui gronde.
Nymphonie précaire.
Antre de l'imaginaire.
Vois comme je me sonde
dans la nuit qui ment.
Aucune queue ne glisse
La jouissance en moi.


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mardi 17 novembre 2015

Les effeuillages du soir • 15

Luttons, mon amour, luttons !
Prenons-nous à bras le corps !
Baisons comme ces damnés que nous sommes !
Brûlons mille chandelles !
Partageons le bonheur dans une coupe, à même la bouteille et de gorge à gorge !
Mélangeons nos sueurs, nos passions, nos souffles !
Pénétrons dans nos intimes, sussurons nos secrets !
Mordons à pleine bouche dans tous les délices !
Crions au monde la liberté avec indécence !
Ne restons pas prostrés : levons-nous pour mieux nous coucher sur ces lits moelleux,
nous serons chauds et bouillants !
Ne faisons pas silence plus qu'il ne faut !
Hurlons nos accords et nos désaccords !
Foulons du pied notre sol !
Voyageons tel des pèlerins du plaisir : propageons la beauté de nos cinq sens !
Rêvons ensemble !
Hurlons de vie !
Vivons ensemble avec beaucoup de bruit !
Crevons avec le sentiment d'avoir vécu :
le sourire aux lèvres et les yeux brillants !

Mourrons, oui mais
Tellement vivants !


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samedi 14 novembre 2015

Les petites vies

Tu vois la vie elle est là, dit-il
Il déplie alors ma paume, fragile
Me montre les lignes de ma main
Et du doigts, en suit le dessin
Jusqu'à mon poignet, où
Les petites veines bouent
Et transparaissent, opalines
Tant la peau y est fine.

Sur mon poignet il pose ses lèvres
Et lentement monte la fièvre.


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lundi 9 novembre 2015

Les effeuillages du soir • 14

Vos mains.
Vos mains.
Celles qui me malaxent la nuque, les épaules.
Vos mains qui glissent sur mon ventre.
Vos mains.
Celles qui réchauffent et détendent mon cou trop raide.
Qui se glissent sous ma chemise rouge.
Vos mains qui pétrissent, qui me serrent, qui me retiennent.
Votre souffle.
Votre souffle comme des apostrophes à vos gestes.
Votre souffle contre mon oreille.
Votre souffle sans mot.
Qui s'empare des boutons de ma chemise, qui les déboîtent.
Votre souffle qui fait déborder ma poitrine, d'un coup.
Votre souffle qui me croque.
Votre cuisse.
Si chaude contre la mienne.
Nos corps qui s'enroulent.


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