lundi 22 juin 2015

Les effeuillages du soir • 13

Alors, sa main retomba.
Dans le bruit mou du matelas, la réalité reparaissait.
Blanche. Ivoire, plutôt.
Crèmeuse et épaisse.
Pas le fluide et lumineux de l'orgasme.
Le plafond était sale.
La vie était sale.
Le désir s'effaçait. 
Le plaisir s'amenuisait.
L'orgasme devenait glissant.
Le cahot reprenait sur la passion.
Elle retrouvait la fange de la normalité.
Ses doigts humides, leur odeur sauvage : là était la vraie vie.


Pour lire les précédents billets : Les effeuillages du soir sur In Virgo

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